Couverture par Aurèle Barbieri |
Histoire et histoires autour du livre L'odyssée du Tour de France 1987 de Patrick Bernard
mardi 30 avril 2019
LA SELLE A APPUI DORSAL
Charly Mottet sur la selle à appui dorsal |
Après 1986, la selle à appui dorsal est à nouveau autorisée au Grand Prix des Nations fin 1990. Un véritable fauteuil dans lequel Charly Mottet ne réalisera que le 12ème temps, très loin du vainqueur Thomas Wegmuller. Thierry Marie avait gagné le prologue du Tour de France 1986 muni d'une telle selle, plus proéminente encore (un véritable aileron rapidement interdit). L'appui sera à nouveau interdit peu après
Le vélo sur lequel Thierry Marie gagna le prologue du Tour de France 1986 |
dimanche 28 avril 2019
L'AFFAIRE DU CHAMPIONNAT DU MONDE 1988 DE RENAIX
Claudy Criquielion à l'arrivée du Championnat du Monde 1988 à Renaix |
mardi 23 avril 2019
QUATRIEME DE COUVERTURE : EXTRAIT ET PRESENTATION
...
C’est à deux cents mètres du Col de Tourniol, deuxième porte d’entrée dans le Vercors, que le coup de théâtre se produit. Au pire endroit, Jean-François Bernard est victime d’une crevaison.
Peu attentif ? Mal informé ? Perturbé par les bruits d’encouragements, de klaxons et sirènes ? Son directeur sportif Paul Köchli n’apprend la nouvelle qu’avec retard. Jean-Claude Leclercq a donné sa roue à son leader qui y a perdu une quinzaine de secondes supplémentaires. Quinze secondes, dans un Tour de France de 4230 kilomètres, ce n’est pas grand-chose : 150 mètres.
C’est beaucoup. Le Nivernais est maintenant derrière le groupe. Dans la délicate descente dite du Petit Tourniol qui, en 3 km, plonge vers l’oasis pâturé de Léoncel, Jeff rattrape puis dépasse tant bien que mal un tiers de la soixantaine de membres du petit peloton.
Tombeau refermé, il arrive à l’Abbaye de Léoncel, immédiat pied du Col de la Bataille.
Un désert.
Un désert noir de monde !
En pleine poursuite, il doit freiner brutalement. Il pose pied à terre. Le Maillot Jaune est bloqué dans un embouteillage au Désert de Léoncel !
De l’autre côté du bouchon, Martial Gayant emmène Laurent Fignon et Charly Mottet à un train d’enfer.
...
De Berlin à Paris, L’odyssée du Tour de France 1987 vous emmène dans le peloton des plus grands athlètes des belles années du cyclisme.
Sur un parcours visitant toutes les montagnes du pays, donnant leur importance à tous les types de contre-les-montre, dans la canicule ou sous l’orage, vous y côtoyez des champions et leurs équipiers, leurs directeurs sportifs, la direction de l’épreuve. Vous découvrez de l’intérieur le rôle essentiel joué par chacun des acteurs.
Le récit au rythme de la course projette votre regard vers tous les aspects de la compétition cycliste, son histoire et ses contextes.
vendredi 19 avril 2019
SOMMAIRE DE L'ODYSSÉE DU TOUR DE FRANCE 1987
Pedro Delgado et Stephen Roche dans le Col de Chalimont |
SOMMAIRE
1 Orage et abordage à Blagnac
2 Les forces en présence
3 Ouverture en fête à Berlin-Ouest
4 Départ en trombe dans l’enclave berlinoise
5 Anarchie entre Rhin et Neckar
6 Soubresauts vosgiens
7 Place aux routiers-sprinteurs dans la traversée est – ouest de la France
8 Éclaircissements dans le grand contre-la-montre
9 Étape de feu aux Monédières de Chaumeil
10 Secousses et classicisme à Bordeaux, où le Tour perd un favori
11 Échappée royale et replacement de favoris entre Pays basque et Béarn
12 Resserrements à Luz-Ardiden
13 Régis Clère magistral vers le Causse Noir, mouvements entre les favoris
14 Jean-Paul Van Poppel sacré roi des sprinteurs dans la Cité des Papes
15 Le Mont Ventoux contre la montre. Jean-François Bernard entre dans l'Histoire du cyclisme.
16 La résistance s’active dans le Vercors
17 L’Espagne à la fête à l’Alpe-d’Huez
18 Étape de légende entre le Bourg-d’Oisans à la Plagne
19 Dernières montagnes sous tension en Haute-Savoie
20 Régis Clère bisse en kilométreur à Dijon
21 Contre-la-montre décisif en Bourgogne
22 Clôture en apothéose sur les Champs-Élysées
- Les classements finaux
Épilogue : trente-quatre personnages plus deux
- Les partants
- Les étapes
- Les sponsors d’équipes
- Sources d’informations
mardi 16 avril 2019
JONATHAN VAUGHTERS A PROPOS DU TOUR DE FRANCE 1987
Mur de Berlin, juste avant le départ du Tour de France 1987 |
Jonathan, à quand remonte votre premier souvenir de Tour de France ?
1986, l'année de la victoire de Greg LeMond, la première d'un coureur américain dans le Tour de France. J'avais 13 ans et c'était le premier Tour de France auquel je m'intéressais. Le suivant en 1987 reste toutefois pour moi celui qui m'a donné envie de me mettre au cyclisme. Ce fut un Tour de France excitant avec beaucoup de changements au classement général. Le maillot jaune est passé sur de nombreuses épaules. Un jour c'était Pedro Delgado, un autre Jean-François Bernard, un autre Stephen Roche... Il y avait beaucoup de mouvements, de belles bagarres, des courses stratégiques. Ça reste mon plus beau souvenir de Tour de France.
A cette époque, comment suiviez-vous le Tour depuis les Etats-Unis ?
A la télévision, même si aux Etats-Unis le Tour de France n'était pas diffusé en direct. On avait le droit à un résumé d'une heure à une heure et demie le samedi et le dimanche. Après, il y avait toujours des magazines qui traitaient du sujet et qui évoquaient le Tour de France en profondeur quelques semaines après le terme de l'épreuve. Moi je lisais tout ce que je pouvais trouver sur le Tour, bien qu'il n'y avait pas beaucoup de presse anglo-saxonne à l'époque.
A 13 ans, vous aviez déjà pris une licence dans un club ?
Oui, j'ai commencé à cet âge-là, en 1986, l'année de la victoire de LeMond. J'ai fait mes débuts dans un petit club. L'année suivante, en 1987, j'ai terminé 2ème du Championnat des Etats-Unis cadets. Derrière un certain George Hincapie.
Pour vous qui avez connu le Tour en tant que fan, en tant que coureur et désormais en tant que manager, 1987 reste l'année marquante ?
Oui, c'est clairement le Tour que j'ai préféré. J'aime les Tours de France qui ne sont pas prévisibles. Il y avait toujours trois ou quatre coureurs à se tenir dans une marge étroite, ce qui rendait tout possible. Ça me fait penser au Giro que nous avons gagné en 2012 avec Ryder Hesjedal, quand ça s'est joué au dernier moment. J'aime beaucoup ça. Bien entendu j'ai également beaucoup aimé le Tour 1989 quand Greg LeMond s'est imposé pour 8 secondes face à Laurent Fignon. Mais pour moi 1987 restera toujours au-dessus, c'est mon édition favorite.
Plus que lorsque vous y avez participé ?
Oui, toujours plus. Le cyclisme a beaucoup changé. Aujourd'hui des tactiques comme on en voyait en 1987 ne sont plus possibles. Les courses vont plus vite, toutes les équipes sont plus fortes, mieux organisées. Mais j'aime la stratégie, et en cela 1987 reste un modèle.
Propos exprimés en 2014 et rapportés sur le site Vélo 101
LES SYSTEMES DE CLASSEMENTS DU TOUR DE FRANCE 1987
Martial Gayant entre les époux Chirac aux Monédières de Chaumeil |
CLASSEMENT GENERAL INDIVIDUEL
Classement à l'addition des temps de chaque étape, soustraits des bonifications suivantes :6", 4" et 2" aux trois premiers des sprints intermédiaires dits sprints Catch lors des étapes 1 à 12. Il y a environ trois sprints intermédiaires par étape.
Le premier de ce classement porte le maillot jaune.
CLASSEMENT INDIVIDUEL AUX POINTS
Classement à l'addition de points.25, 24, 23, ...,, 2 et 1 points aux 25 premiers de chaque étape individuelle, prologue inclus
4, 2 et 1 points aux 3 premiers de chaque sprint intermédiaire.
Le premier de ce classement porte le maillot vert.
CLASSEMENT DE LA MONTAGNE OU DU MEILLEUR GRIMPEUR
Classement à l'addition de points.Cols et côtes hors catégorie : 40, 35, 30, 26, 22, 18, 16, 14, 12, 10, 8, 6, 4, 2 et 1 points aux 15 premiers.
Cols et côtes de 1ère catégorie : 30, 26, 22, 18, 14, 12, 10, 8, 6, 4, 2 et 1 points aux 12 premiers.
Cols et côtes de 2ème catégorie : 20, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 3, 2 et 1 points aux 10 premiers.
Cols et côtes de 3ème catégorie : 7, 5, 3, 2 et 1 points aux 5 premiers.
Cols et côtes de 4ème catégorie : 4, 2 et 1 points aux 3 premiers.
Le premier de ce classement porte le maillot blanc à pois rouges.
CLASSEMENT DES SPRINTS INTERMEDIAIRES
Classement à l'addition de points.6, 4 et 2 points aux trois premiers des sprints intermédiaires des étapes 1 à 12.
15, 10 et 5 points aux trois premiers des sprints intermédiaires des étapes 13 à 25.
Le premier de ce classement porte le maillot rouge
CLASSEMENT DE LA PERFORMANCE OU DU COMBINE
Classement par addition de points.25, 24, 23, ..., 2 et 1 points aux 25 premiers e chacun des quatre classement ci-dessus.
Le premier de ce classement porte le maillot mosaïque, partagé entre le jaune, le vert, le blanc à pois rouges et le rouge.
CLASSEMENT DU MEILLEUR JEUNE
Classement réservé aux coureurs né après le 31 décembre 1962, sur la base du classement général.Le premier de ce classement porte le maillot blanc.
CLASSEMENT PAR EQUIPES AU TEMPS
Classement par addition de temps.A chaque étape, prise des temps des trois coureurs les mieux classés de l'équipe.
Les coureurs de l'équipe première de ce classement portent les casquettes jaunes.
CLASSEMENT PAR EQUIPES AUX POINTS
Classement par addition de points, dans l'ordre croissant des points.A chaque étape, prise des places des trois coureurs les mieux classés de l'équipe. Par exemple, si, à l'arrivée d'une étape, les trois coureurs les mieux classés d'une équipe terminent 1er, 12ème et 20ème, l'équipe marque 33 points.
Les coureurs de l'équipe première de ce classement portent les casquettes vertes.
dimanche 14 avril 2019
EXTRAIT DE L'ODYSSEE DU TOUR DE FRANCE 1987, CHAPITRE 6
Christophe Lavainne devant Charly Mottet |
6e
étape : Strasbourg – Épinal 169 km, 1700 m de
dénivelée
Jacques
Anquetil : « un coureur seul devant doit avant tout ne pas
trop penser. Il doit se concentrer sur le maintien de son effort, ses
trajectoires, ne surtout pas imaginer ce qu’il se passera après la
victoire, car c’est le meilleur moyen de la laisser échapper.
Quand je courais, je pensais aux mineurs, à tous ceux qui ont un
métier difficile. Celui qui laisse son esprit divaguer au spectacle
des femmes en maillot de bain sur le bord de la route ne peut pas
souffrir longtemps. »
Le
danger, c’est le confort.
Fort
du crédit infini du gagnant à la retraite, Jacques fait du
Anquetil : il parle avec sérieux sans se prendre au sérieux.
Monsieur Chronomètre pédalait de même.
Isolé
en tête de course depuis 20 kilomètres, il en reste autant à
Christophe Lavainne quand l’ardoisier l’alerte. Sorti en contre,
le Mexicain Raul Alcala vient, en une distance de moitié, de ramener
son retard de 2 à 1 minute. Le Français pense-t-il alors à la
douce promesse faite avant tour à Madame : lui ramener la
Peugeot 205 offerte à chaque vainqueur d’étape ?
Le
confort de l’après-course passe par la souffrance de la course.
Alors Lavainne ne pense
pas, il appuie. Il ne
pense pas au maillot jaune qu’il est en passe de prendre à Erich
Maechler, il ne pense plus à tous les déboires de son début de
carrière, à sa terrible chute du Tour du Vaucluse 1983 qui
faillit bien le priver d’une carrière professionnelle, et du plus
précieux des capitaux : la santé. Mais pas question de laisser
son esprit divaguer
sous la chaleur qui écrase le Tour, au spectacle des beautés
vosgiennes comme aux mémoriaux des deux guerres qui ont défilé
depuis le départ.
De savoir le reptile mexicain 700 mètres derrière lui restreint son
cerveau à deux fonctions : les ordres de contraction musculaire
à fins de propulsion, le pilotage.
Qui
n’a pas vu de près, in
situ, les coureurs à
l’arrivée d’une épreuve accidentée, ne sait pas la violence
des efforts qu’ils s’infligent. Au XXIe
siècle, les règles et usages de la communication auront effacé des
écrans ces images de visages déformés par l’effort, de cyclistes
désarçonnés, chancelant sur leurs jambes. Ils auront soustrait
leurs paroles fleuries, suaves ou épineuses, en un mot :
spontanées. En 2019, dès la ligne franchie, les coureurs se
dirigeront vers des bus-hôtel-cinq-étoiles dans lesquels ils
seront, en quelques minutes, abreuvés, restaurés, nettoyés,
coiffés, ré-habillés, instruits des éléments de langage du jour,
pour ensuite être présentés remis à neuf à leur public dupé.
Une
présentation juste fausse.
Car
les gars auront tout autant puisé dans leur organisme et leur mental
que leurs ascendants.
Comme,
par exemple, Bernard Thévenet au terme de l’étape du Tour 1977
arrivant à l’Alpe d’Huez...
EXTRAIT DE L'ODYSSÉE DU TOUR DE FRANCE 1987 CHAPITRE 16
Descente du Col du Télégraphe. Laurent Fignon de l'autre côté de la barrière après une chute. Charly Mottet de dos. |
...
La course est à l’intérieur de la forteresse du Vercors, un
enchevêtrement de combes, arêtes, gouffres et autres synclinaux. Dans
ses dédales en trois dimensions, un homme a pris les choses en main :
Eddy Schepers.
Le Belge est un des derniers représentants de l’espèce des gregarii, ces équipiers totalement dévoués à un homme, au-dessus de leur équipe. Il est l’héritier d’Andrea Carrea, le gregario
de Fausto Coppi qui disait aller jusqu’à retenir sa vessie la nuit pour
ne pas risquer de réveiller le Campionissimo, avec qui il partageait la
chambre – Ce n’était qu’un supplice très relatif. Carrea était un
colosse de 80 kg qui avait commencé le vélo à 22 ans, au printemps
suivant son retour du camp nazi de Buchenwald, où il avait été expédié
pour le crime de sympathies communistes, et d’où il était miraculeusement ressorti à un poids de 40 kg*.
Eddy Schepers : « Stephen [Roche] sait qu’il y a peu de coureurs comme
moi. Ils ont presque tous derrière la tête l’idée de faire quelque chose
pour eux-mêmes. Même s’ils sont de très bons équipiers, ils pensent
encore à eux. À l’Aubisque, par exemple, j’aurais pu me glisser dans une
échappée. Mais je me serais fatigué et je n’aurais pas été aux côtés de
Stephen. Certains leaders ne sont pas de bons leaders. Saronni, par
exemple, fait travailler les autres même lorsqu’il sait qu’il ne marche
pas du tout. (…) Quand, lors du dernier Giro, Davide Boifava m’a demandé
de laisser l’échappée de Stephen pour attendre Roberto Visentini en
chasse, j’ai refusé. Mon patron, c’est Stephen. »
Stephen Roche : « Eddy ne demande qu’une chose, c’est que lorsqu’on
parle du contrat en fin d’année avec le boss, je ne l’oublie pas. »
Dans le no-man’s-land de la Montagne de Malatra, Madiot, Stevenhaagen
et Schepers se sont relevés de l’échappée pour attendre leurs leaders.
Dans les ressauts incessants de la Portette, Chaud-Clapier, Proncel, la
Chapelle et St-Martin, chacun joue sa partition sans retenue aux côtés
de Fignon, Roche, et, surtout, Mottet transcendé sur ses terres. Mais le
chef d’orchestre, dans cette heure et demie de course qui entre dans
l’histoire du cyclisme, c’est Eddy Schepers. Tel, dans de toutes autres
circonstances, Dietrich Thurau sur la route de Stuttgart, il dirige
l’échappée à la baguette. Car il s’avère au fil de l’étape que Mottet,
qui en se démenant sur son terrain est sous contrôle, et Bernard, qui a
perdu non pas le sien mais celui de la course, sont en passe de sortir
du jeu du général. Et mieux vaut trois hommes pour un siège que cinq.
Roche a cependant un problème : Delgado ne passe pas. Placé à 1’22 de
l’Irlandais au général, le Castillan fait son miel des efforts de ses
adversaires. Superbe, Roche fait fi de son rival futur pour se
concentrer sur le cas de son adversaire présent**.
Car les Toshiba n’ont pas déposé les armes. En l’absence de Jean-Claude
Leclercq retardé par le double épisode Tourniol – Léoncel, et qui a
retrouvé Niki Rüttimann et Guido Winterberg perdus dans la Pampa,
les volontaires Bauer, Garde et Imboden parviennent à soutenir leur
chef dans son opération sauvetage. Le retard du Maillot Jaune sur la
rébellion est, une heure trente durant, maintenu à une minute.
...
samedi 13 avril 2019
CHARLY MOTTET A PROPOS DE SA CARRIERE ET DE L'EVOLUTION DU CYCLISME
Charly Mottet, Gert-Jan Theunisse, Beat Breu, Dag Otto Lauritzen |
Propos recueillis sur Eurosport pendant le Tour de France 2013. On remarquera quelques erreurs de mémoire 26 ans après le Tour de France 1987.
Que fait Charly Mottet sur le Tour aujourd'hui?
Charly MOTTET : Je travaille pour Orange, qui m'a proposé de faire le Tour en conduisant des invités tous les jours. Je fais ça depuis quatre ans maintenant. Pendant sept ans, je l'ai fait pour ASO en tant qu'assistant de direction auprès de Jean-Marie Leblanc. Ensuite, j'ai travaillé cinq années dans les médias, comme consultant, auprès du Dauphiné Libéré. Puis le Dauphiné a cessé de venir sur la course, alors j'ai rejoint Orange.
Charly MOTTET : Je travaille pour Orange, qui m'a proposé de faire le Tour en conduisant des invités tous les jours. Je fais ça depuis quatre ans maintenant. Pendant sept ans, je l'ai fait pour ASO en tant qu'assistant de direction auprès de Jean-Marie Leblanc. Ensuite, j'ai travaillé cinq années dans les médias, comme consultant, auprès du Dauphiné Libéré. Puis le Dauphiné a cessé de venir sur la course, alors j'ai rejoint Orange.
Vous prenez du plaisir?
C.M. : Oui, l'idée, c'est de faire découvrir les coulisses du Tour, ce que les gens ne voient pas forcément à la télévision. Leur montrer la course de l'intérieur. On emmène les gens à la signature le matin, pour qu'ils puissent voir les coureurs. Ensuite, on est sur le parcours de l'étape, environ 15 minutes devant le peloton, et on amène les invités jusqu'à l'arrivée, où ils suivent la fin de la course.
C.M. : Oui, l'idée, c'est de faire découvrir les coulisses du Tour, ce que les gens ne voient pas forcément à la télévision. Leur montrer la course de l'intérieur. On emmène les gens à la signature le matin, pour qu'ils puissent voir les coureurs. Ensuite, on est sur le parcours de l'étape, environ 15 minutes devant le peloton, et on amène les invités jusqu'à l'arrivée, où ils suivent la fin de la course.
De quoi parlez-vous avec les gens?
C.M. : De tactique, surtout. On a Radio Tour dans la voiture, on analyse en direct ce qui se passe. Les gens aiment bien comprendre pourquoi il se passe telle ou telle chose. Ils sont curieux de ça. Les oreillettes, les ravitos, toutes ces petites choses. On essaie de faire partager notre passion. On me parle de ma carrière, aussi. Puis j'ai fait dix Tours de France, ça fait des souvenirs, et j'ai forcément quelques anecdotes à raconter aux gens.
C.M. : De tactique, surtout. On a Radio Tour dans la voiture, on analyse en direct ce qui se passe. Les gens aiment bien comprendre pourquoi il se passe telle ou telle chose. Ils sont curieux de ça. Les oreillettes, les ravitos, toutes ces petites choses. On essaie de faire partager notre passion. On me parle de ma carrière, aussi. Puis j'ai fait dix Tours de France, ça fait des souvenirs, et j'ai forcément quelques anecdotes à raconter aux gens.
Vous avez été coureur, sélectionneur de l'équipe de
France, organisateur. Avec le rôle qui est le vôtre aujourd'hui,
avez-vous découvert une autre facette de la course vous aussi?
C.M. : Aujourd'hui, moins, parce que ça fait quatre ans. Je suis habitué. Mais c'est vrai qu'au début, j'ai appréhendé la course d'une autre façon, oui. C'est très plaisant. Quand on est coureur ou directeur sportif, on est entre nous, entre spécialistes, entre gens qui ne vivent que par et pour ce métier. Seule la performance compte. Ensuite, comme organisateur, j'ai surtout eu affaire aux autorités et à la presse. Il m'a fallu beaucoup de rigueur. Là, depuis quatre ans, j'ai découvert le grand public.
C.M. : Aujourd'hui, moins, parce que ça fait quatre ans. Je suis habitué. Mais c'est vrai qu'au début, j'ai appréhendé la course d'une autre façon, oui. C'est très plaisant. Quand on est coureur ou directeur sportif, on est entre nous, entre spécialistes, entre gens qui ne vivent que par et pour ce métier. Seule la performance compte. Ensuite, comme organisateur, j'ai surtout eu affaire aux autorités et à la presse. Il m'a fallu beaucoup de rigueur. Là, depuis quatre ans, j'ai découvert le grand public.
Vous l'aviez quand même côtoyé en course…
C.M. : Quand j'étais coureur, je voyais bien les gens au bord de la route, mais j'étais focalisé sur la compétition et heureusement d'ailleurs, chacun son truc ! Là, j'ai compris en étant au contact de tous ces invités qu'en réalité, le côté convivial des choses, le côté festif, l'aspect touristique, les paysages, étaient très importants pour les gens. Sur le Tour, ça représente 70% de l'intérêt que porte le public.
C.M. : Quand j'étais coureur, je voyais bien les gens au bord de la route, mais j'étais focalisé sur la compétition et heureusement d'ailleurs, chacun son truc ! Là, j'ai compris en étant au contact de tous ces invités qu'en réalité, le côté convivial des choses, le côté festif, l'aspect touristique, les paysages, étaient très importants pour les gens. Sur le Tour, ça représente 70% de l'intérêt que porte le public.
A ce point?
C.M. : Oui. Je n'avais pas mesuré ça. Surtout, je n'étais pas sensibilisé à l'image que nous pouvions renvoyer en tant que coureur. En réalité, les gens s'attachent à peu de choses. Ils voient les coureurs de façon furtive. Quelques secondes à peine. J'ai connu ça. Il suffit de refuser un jour un autographe, de faire la gueule une fois, et vous ruinez une image auprès du public. Mais sur le Tour, on ne peut pas répondre à toutes les sollicitations.
C.M. : Oui. Je n'avais pas mesuré ça. Surtout, je n'étais pas sensibilisé à l'image que nous pouvions renvoyer en tant que coureur. En réalité, les gens s'attachent à peu de choses. Ils voient les coureurs de façon furtive. Quelques secondes à peine. J'ai connu ça. Il suffit de refuser un jour un autographe, de faire la gueule une fois, et vous ruinez une image auprès du public. Mais sur le Tour, on ne peut pas répondre à toutes les sollicitations.
Vous parliez tactique. Vous reconnaissez-vous toujours dans le cyclisme d'aujourd'hui?
C.M. : Oui, bien sûr. Les bases de la tactique restent les mêmes. Que ce soit notre génération ou celle-ci. Avec ou sans oreillettes, c'est pareil.
C.M. : Oui, bien sûr. Les bases de la tactique restent les mêmes. Que ce soit notre génération ou celle-ci. Avec ou sans oreillettes, c'est pareil.
N'y a-t-il pas moins de place pour l'instinct de nos jours?
C.M. : Les coureurs d'aujourd'hui sont peut-être plus disciplinés. Ils ont surtout les infos beaucoup plus rapidement. A mon époque, le temps que l'info parvienne à tout le monde quand quelqu'un avait attaqué, parfois ça prenait un bon moment. Mais en même temps, ceux qui faisaient la course devant ne mettaient pas trois heures à savoir ce qui se tramait. La différence, aujourd'hui, c'est que tout le monde, même au fond de la classe, est instantanément au courant du moindre mouvement.
C.M. : Les coureurs d'aujourd'hui sont peut-être plus disciplinés. Ils ont surtout les infos beaucoup plus rapidement. A mon époque, le temps que l'info parvienne à tout le monde quand quelqu'un avait attaqué, parfois ça prenait un bon moment. Mais en même temps, ceux qui faisaient la course devant ne mettaient pas trois heures à savoir ce qui se tramait. La différence, aujourd'hui, c'est que tout le monde, même au fond de la classe, est instantanément au courant du moindre mouvement.
Mais on a le sentiment que tout est plus figé.
Regardez les étapes de plaine, on ne voit plus jamais d'échappée de dix,
douze coureurs. Ils sont trois ou quatre en moyenne et n'ont du coup
aucune chance d'aller au bout…
C.M. : Il y avait peut-être un peu plus de liberté à ce niveau-là, oui. Plus d'initiatives, ça oui, je suis d'accord. Les coursiers faisaient le tri. Mais fondamentalement, sur le fond de la course, ça n'a pas changé tant que ça. Il ne faut pas tout mettre sur le dos des oreillettes. Elles sont utiles, surtout sur les courses où il y a énormément de monde, comme sur le Tour ou les grandes classiques. Pour des questions de sécurité et d'organisation dans le peloton.
C.M. : Il y avait peut-être un peu plus de liberté à ce niveau-là, oui. Plus d'initiatives, ça oui, je suis d'accord. Les coursiers faisaient le tri. Mais fondamentalement, sur le fond de la course, ça n'a pas changé tant que ça. Il ne faut pas tout mettre sur le dos des oreillettes. Elles sont utiles, surtout sur les courses où il y a énormément de monde, comme sur le Tour ou les grandes classiques. Pour des questions de sécurité et d'organisation dans le peloton.
Franchement, auriez-vous aimé courir avec des oreillettes?
C.M. : Mais j'ai couru avec. J'ai connu le tout début des oreillettes dans le peloton, à la fin de ma carrière, en 1994. Mais ça ne marchait pas. On avait une sorte de gros boitier sous le casque. Dès qu'on était 300 mètres devant notre voiture ou le peloton, plus personne n'entendait.
C.M. : Mais j'ai couru avec. J'ai connu le tout début des oreillettes dans le peloton, à la fin de ma carrière, en 1994. Mais ça ne marchait pas. On avait une sorte de gros boitier sous le casque. Dès qu'on était 300 mètres devant notre voiture ou le peloton, plus personne n'entendait.
Sur le Tour, vous avez tout connu. Le maillot jaune,
des victoires d'étape, le général, des désillusions. Votre meilleur
Tour, c'était 1987?
C.M. : C'est sans doute le plus réussi, oui. J'avais eu le maillot jaune parce que j'avais pris une échappée puis j'avais fait de bons chronos. Je termine quatrième. J'avais pris le maillot au Futuroscope, après un chrono de 87 kilomètres. 87 kilomètres…Mais c'était une autre époque. Jacques Goddet et Felix Levitan étaient aux manettes. Ils voulaient une classique par jour. On faisait un chrono, il fallait que ce soit le Grand Prix des Nations. On passait dans le Nord, hop, les pavés. On allait à Liège, il fallait monter La Redoute…
C.M. : C'est sans doute le plus réussi, oui. J'avais eu le maillot jaune parce que j'avais pris une échappée puis j'avais fait de bons chronos. Je termine quatrième. J'avais pris le maillot au Futuroscope, après un chrono de 87 kilomètres. 87 kilomètres…Mais c'était une autre époque. Jacques Goddet et Felix Levitan étaient aux manettes. Ils voulaient une classique par jour. On faisait un chrono, il fallait que ce soit le Grand Prix des Nations. On passait dans le Nord, hop, les pavés. On allait à Liège, il fallait monter La Redoute…
C'était too much?
C.M. : Non, c'était comme ça. Pour nous, c'était normal. Moi, j'ai toujours connu ça. Deux chronos de 70 ou 80 bornes, c'était la norme.
C.M. : Non, c'était comme ça. Pour nous, c'était normal. Moi, j'ai toujours connu ça. Deux chronos de 70 ou 80 bornes, c'était la norme.
L'an passé, tout le monde trouvait que les rouleurs
étaient favorisés parce qu'il y avait 100 kilomètres de chrono sur trois
semaines…
C.M. : Oui, c'est juste et c'est marrant. Chaque époque a ses normes.
C.M. : Oui, c'est juste et c'est marrant. Chaque époque a ses normes.
1989 avait été un bon Tour pour vous aussi, même si vous étiez resté dans l'ombre du duel Fignon-LeMond…
C.M. : Je fais un très bon Tour. Dans les Pyrénées, à Superbagnères, j'avais foutu le bordel. Une étape incroyable. On était parti tôt avec Pascal Richard et Robert Millar. Il y avait Aspin, Peyresourde. Delgado était revenu. Millar gagne, je fais troisième (NDLR: il passe alors troisième du général et finira sixième à Paris). Mais c'est la dernière année où j'ai joué le général.
C.M. : Je fais un très bon Tour. Dans les Pyrénées, à Superbagnères, j'avais foutu le bordel. Une étape incroyable. On était parti tôt avec Pascal Richard et Robert Millar. Il y avait Aspin, Peyresourde. Delgado était revenu. Millar gagne, je fais troisième (NDLR: il passe alors troisième du général et finira sixième à Paris). Mais c'est la dernière année où j'ai joué le général.
Pourquoi?
C.M. : L'année suivante, en 1990, je termine deuxième du Giro mais derrière, j'étais râpé au Tour de France. Je n'avais plus d'énergie. Mais je gagne la première étape de ma carrière à Revel, alors que j'étais à la rue au général. Je rentre chez moi. Tout le monde me dit "Charly, super Tour". Alors que j'avais fait un bien meilleur Tour l'année d'avant. Et de loin. Je me suis dit "merde, ça sert à quoi?" Tu fais un super Tour et personne ne s'en souvient? Si tu veux être connu et marquer le public, il vaut mieux gagner une étape. Pour les gens, ce qui compte, ce qui reste, ce sont les victoires. Les gens me parlent de mes victoires d'étape, du maillot jaune aussi, mais pas du fait que j'ai fini quatrième par deux fois. Quatrième du Tour, les gens s'en foutent. Alors, quand j'ai compris ça, en 1990, j'ai dit "le général, c’est terminé".
C.M. : L'année suivante, en 1990, je termine deuxième du Giro mais derrière, j'étais râpé au Tour de France. Je n'avais plus d'énergie. Mais je gagne la première étape de ma carrière à Revel, alors que j'étais à la rue au général. Je rentre chez moi. Tout le monde me dit "Charly, super Tour". Alors que j'avais fait un bien meilleur Tour l'année d'avant. Et de loin. Je me suis dit "merde, ça sert à quoi?" Tu fais un super Tour et personne ne s'en souvient? Si tu veux être connu et marquer le public, il vaut mieux gagner une étape. Pour les gens, ce qui compte, ce qui reste, ce sont les victoires. Les gens me parlent de mes victoires d'étape, du maillot jaune aussi, mais pas du fait que j'ai fini quatrième par deux fois. Quatrième du Tour, les gens s'en foutent. Alors, quand j'ai compris ça, en 1990, j'ai dit "le général, c’est terminé".
Pourtant, l'année suivante, vous finissez à nouveau quatrième…
C.M. : Oui, mais j'ai joué le général par défaut. Je gagne une étape, je me replace et après je m'accroche parce que les jambes sont là.
C.M. : Oui, mais j'ai joué le général par défaut. Je gagne une étape, je me replace et après je m'accroche parce que les jambes sont là.
Vous étiez entre deux monstres, Hinault et Fignon. Vous n'avez pas la même notoriété malgré une carrière remarquable…
C.M. : Parce que je n'ai pas gagné le Tour, tout simplement. Puis le cyclisme français était gâté. Je me souviens qu'en 1985, pour mon premier Tour, à 22 ans, il y avait eu un très long chrono entre Strasbourg et Sarrebruck. Hinault gagne, LeMond fait deux et je fais trois. Vous imaginez, aujourd'hui, un Français gagnant un chrono du Tour avec un autre finissant troisième? Ça ferait rigoler tout le monde. Il y avait abondance de biens…
C.M. : Parce que je n'ai pas gagné le Tour, tout simplement. Puis le cyclisme français était gâté. Je me souviens qu'en 1985, pour mon premier Tour, à 22 ans, il y avait eu un très long chrono entre Strasbourg et Sarrebruck. Hinault gagne, LeMond fait deux et je fais trois. Vous imaginez, aujourd'hui, un Français gagnant un chrono du Tour avec un autre finissant troisième? Ça ferait rigoler tout le monde. Il y avait abondance de biens…
Au final, avez-vous des regrets par rapport au Tour? Le fait de ne jamais être monté sur le podium par exemple?
C.M. : Non. Sur le Tour, on est toujours à sa place. Il n'y a pas à discuter.
C.M. : Non. Sur le Tour, on est toujours à sa place. Il n'y a pas à discuter.
Le plus grand moment de votre carrière, c'est quoi selon vous? Votre victoire au Tour de Lombardie en 1988?
C.M. : Non, celle au Grand Prix des Nations. La Lombardie, c'était fort aussi, mais c'est différent. Les Nations, c'était 90 kilomètres. C'est la performance athlétique à l'état pur. On ne peut pas tricher, feinter, rester dans les roues. C'était le Championnat du monde des rouleurs.
C.M. : Non, celle au Grand Prix des Nations. La Lombardie, c'était fort aussi, mais c'est différent. Les Nations, c'était 90 kilomètres. C'est la performance athlétique à l'état pur. On ne peut pas tricher, feinter, rester dans les roues. C'était le Championnat du monde des rouleurs.
Nous n'avons pas parlé de ce Tour 2013. En un mot,
est-il plié selon vous? (L'entretien a été réalisé à la sortie des Pyrénées)
C.M. : Non, pour la simple et bonne raison que, sur le Tour, tout le monde peut connaitre un coup de moins bien. Et vu le programme à venir, un coup de moins bien dans le Ventoux ou à l'Alpe, c'est trois ou quatre minutes, même si on s'appelle Froome.
C.M. : Non, pour la simple et bonne raison que, sur le Tour, tout le monde peut connaitre un coup de moins bien. Et vu le programme à venir, un coup de moins bien dans le Ventoux ou à l'Alpe, c'est trois ou quatre minutes, même si on s'appelle Froome.
Mais peut-être n'aura-t-il pas de coup de moins bien…
C.M. : Si, il en aura. Tout le monde en a. Le problème, c'est de savoir quel jour il sera moins bien. S'il est moins bien à Tours, tout le monde s'en fout, personne ne le verra. En tout cas, s'il ne le dit pas, on ne le verra pas. C'est ça la problématique du Tour: tout le monde a des jours difficiles, mais tout dépend du moment et, aussi, de la capacité des autres à le voir.
C.M. : Si, il en aura. Tout le monde en a. Le problème, c'est de savoir quel jour il sera moins bien. S'il est moins bien à Tours, tout le monde s'en fout, personne ne le verra. En tout cas, s'il ne le dit pas, on ne le verra pas. C'est ça la problématique du Tour: tout le monde a des jours difficiles, mais tout dépend du moment et, aussi, de la capacité des autres à le voir.
mercredi 10 avril 2019
ENTRE VENTOUX ET CHANSON, JEAN-FRANCOIS BERNARD POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE
Magnifiques images de la détermination de Jeff Bernard dans l'historique contre-la-montre du Mont Ventoux du Tour de France 1987, sur fond musical de la chanson qu'il a ensuite enregistrée avec Les Kips.
Jean-François Bernard, si on vous dit « Tour de France et chanson », que répondez vous?
Je suis un spécialiste! J’ai fait mon disque et je le dis tout de suite, il n’a pas marché. Et je n’ai pas non plus insisté. Il y en a eu dans le football, dans d’autre sports, il y a toujours un sportif qui, à un moment donné, est sollicité pour faire un disque.
C’était en 1988, j’avais rencontré Véra Baudey, qui m’avait dit qu’elle aimerait qu’on fasse une chanson avec une musique de Romano Musamarra. J’avais aussi deux personnes avec moi pour faire le clip. Je me souviens que j’étais en stage à Font-Romeu et j’étais descendu une journée pour enregistrer à Perpignan. Après, j’ai eu la chance incroyable de faire l’émission télé Champs-Élysées un samedi soir pendant le Tour de France 1988. On avait fait ça à Toulouse parce que c’était en même temps que le Tour. J’ai fait Champs-Élysées en tant que coureur, acteur du Tour, alors que des chanteurs attendent des années pour passer dans ce type d’émission. Ça avait fait une polémique à l’époque alors que ça m’avait demandé une heure au maximum. J’ai bien la vidéo en tête, on m’en reparle souvent. Chez moi, lorsque je suis sur le Tour, je sais que des fois à la piscine, ils remettent ça à fond! C’était une expérience pas malheureuse, mais éphémère. J’ai toujours aimé faire des choses différentes. Et franchement, je n’ai pas gagné d’argent.
Propos de 2017
Jeff Bernard à l'approche de l'arrivée au Ventoux |
lundi 8 avril 2019
SURNOMS DE COUREURS DU TOUR DE FRANCE 1987
Pablo Wilches dit La Bestia |
Raul Alcala : Le Lutin
Jean-Claude Bagot : Léon
Steve Bauer : Gros Cul
Jean-François Bernard : Jeff
Jean-René Bernaudeau : JR
Beat Breu : La Puce de St-Gall
Erik Breukink : Le Hollandais Volant
Guido Bontempi : L'Hercule de Brescia, Le Buffle, Le Cyclone
Maria Canins : La Mama Volante, La Coppi en juppons
Eric Caritoux : Le Vigneron de Flassan
Thierry Claveyrolat : L'Aigle de Vizille, La Clavette
Jean-Claude Colotti : Coco, L'Eternel Second du Grésivaudan
Claude Criquielion : Le Crique, Claudy
Acacio Da Silva ; Le Portugais du Luxembourg
Pedro Delgado : Perico
Reimund Dietzen : Der Blonde
Gilbert Duclos-Lassalle : Gibus
Laurent Fignon : L'Intello, le Binoclard, Le Grand Blond, Le Maestro
Andrew Hampsten : Petit Lapin, Andy
Omar Hernandez : El Zorro
Luis Herrera : Lucho, Le Jardinerito
Miguel Indurain : Miguelon, Le Roi
Sean Kelly : Le Roc irlandais, Le Roi des Classiques
Ron Kiefel : Chewbacca
Gerrie Knetemann : Le Kneet
Marino Lejarreta : Le Roseau
Jeannie Longo : La Longo
Marc Madiot : Le Mayennais
Charles Mottet : Charly, Petit Charly
Jelle Nijdam : Jelle Rapide
Fabio Parra : Le Condor des Andes
Martin Ramirez : El Negro
Stephen Roche : Le Poupon
Giuseppe Saronni : Beppe
Gerrit Solleveld : Tomate
Dietrich Thurau : Didi, Le Lion de Francfort
Pablo Wilches : Don Pablo, La Bestia
Urs Zimmermann : Zimmi
Les Colombiens : Les Scarabées
vendredi 5 avril 2019
lundi 1 avril 2019
EXTRAIT DE L'ODYSSÉE DU TOUR DE FRANCE 1987 CHAPITRE 17
Jean-Claude Bagot, Luis Herrera, Rafael Acevedo, Stephen Roche, Bruno Cornillet, Andrew Hampsten, Raul Alcala dans la montée du Col du Coq |
...
Dans le monde du vélo, la Côte de Laffrey est connue pour sa montée. Elle est la première ascension très difficile à avoir été inscrite au programme du Tour de France, le troisième, en 1905. Le Col de Porte l'a été en 1907, les premiers grands cols pyrénéens en 1910 (Aubisque, Tourmalet), les premiers alpins en 1911 (Galibier, Allos).
Cette année 1987, ce n’est, après 1984, que la deuxième fois qu’elle
est gravie sur la route de l’Alpe d’Huez – en provenance, de même, du
Col du Coq. Il y a trois ans, Luis Herrera était passé en tête à
Laffrey, puis avait gagné à l’Alpe. Laurent Fignon avait pris le maillot
jaune. Pour la deuxième année consécutive, il allait respecter le
principe dont Jean-Paul Vespini fera un livre qui paraîtra en 2003 : Le Tour se gagne à l’Alpe.
Dans la Vallée de la Romanche, Bernard Hinault en Bernard Hinault avait
attaqué en solitaire. Fignon allait le reprendre à la Garde, puis le
déposer. Fignon, en 1984, c’était Merckx. Hinault, physiquement, ce
n’était pas Hinault. Le Blaireau, il aurait adoré retrouver le Fignon de
1984 dans le ring du Tour 1985, quand il était redevenu Hinault. Parce
que le Blaireau n’avait pas goûté, mais alors pas du tout, que, sur le
plateau de Jacques Chancel, l’Intello eût balancé : « Bernard, il m’a
bien fait rigoler aujourd’hui. » Il
avait juste serré les dents un peu plus fort. L’histoire ne lui
donnerait pas l’occasion de cette revanche. Frustrations définitives.
Dans cette édition 1987, il va mieux que ces derniers jours, Fignon,
dans la rampe de 6,3 km à 9,6 %. Et quand il va bien, le Binoclard, il cause plus… il flingue.
Herrera a senti le bon coup. À deux avec le Grand Blond dans la
Romanche, c’est très jouable. Alors il accompagne. Mais dans la tension
élastique produite sur le groupe des favoris, il y a une rupture :
Charly Mottet est décroché. Alors Fignon lève le pied. Alors Herrera
lève le pied. Seul, la roue de l'Oisans serait trop longue, et le Colombien n’a
pas l’intention de bien faire rigoler aujourd’hui.
...
STEPHEN ROCHE A PROPOS DU TOUR DE FRANCE 1987
Stephen Roche dans le contre-le-montre du Futuroscope du Tour de France 1987. On remarquera la roue avant plus petite que la roue arrière. |
Stephen Roche: » C’était un moment incroyable. Quand j’ai revêtu le maillot jaune pour la victoire finale aux Champs Elysées, je n’ai pas vraiment réalisé pour être franc. C’était un moment intense, il y avait la foule, les médias, le Président Français François Mitterand, le Premier Ministre Irlandais Charles James Haughey, le premier ministre Français Jacques Chirac, et tous les photographes et journalistes qui vous interrogent. C’était comme dans la musique d’Edith Piaf « La Foule ». J’étais emporté par celle-ci. On ne réalise pas vraiment ce qui se passe du coup. Ce n’est que bien des années plus tard que l’on le réalise l’exploit. A l’époque, on n’avait pas le droit à l’Arc de Triomphe derrière pour la photo, c’était sous les arbres à l’ombre, on ne faisait pas trop attention à cette photo du podium final du coup.
Je me souviens de cette anecdote surtout. Un journaliste m’avait demandé si je réalisais que c’est un tout le peuple Irlandais qui était derrière moi, et que j’étais l’ambassadeur sportif de tout un peuple. Et je lui ai répondu avec la fougue et l’arrogance de ma jeunesse de l’époque: » Je m’en fous, j’ai gagné le Tour de France. »
Maintenant, je suis toujours très fier d’avoir remporté le Tour, et parfois d’avoir apporter un peu de souffle, si petit soit il, à l’essor d’un cyclisme en Irlande. Quand je me mets maintenant à regarder le vainqueur du tour recevoir son maillot jaune aux Champs Elysées, je me souviens que moi aussi je l’ai gagné, que moi aussi j’étais sur la plus haute marche.
Le tour 1987, une belle bagarre entre vous, Jean-François Bernard et Pedro Delgado. Selon vous, sur quelle étape avec vous remporté le Tour 1987 ?
S. R: « Sur 2 étapes je dirais, D’abord sur le contre la montre de 36,5km abvec l’arrivée au Mont Ventoux. Jean François Bernard l’emporte mais je finis 5ème pas trop loin de Pedro Delgado. Ce fut une belle bagarre car il fallait ne pas perdre trop de temps pour jouer la première place du général par la suite. Et sur la 21ème étape, avec l’arrivée à la Plagne, Delgado était leader pour 25 sec depuis l’Alpe d »Huez la veille. Ce jour là, j’avais le feu aux jambes. Je savais que je pouvais faire un « truc » et je voulais attaquer très tôt pour tenter de gagner l’étape et réduire l’écart. Je savais que je pouvais faire la différence sur le contre la montre de Dijon ensuite.
Au menu, le Télégraphe, La Madeleine, le Galibier et le final à la Plagne. Au pied du Galibier, je suis seul avec 1min36 d’avance sur Jean François Bernard et sur le groupe du maillot jaune de Delgado. L’écart grandissait et je donnais tout ce que je pouvais. Fignon et Anselmo Fuerte m’ont dépassé et sont partis à l’assaut de la montée de la Plagne tous les 2. Derrière Delgado tentait de me rejoindre.
A l’époque, on n’avait pas d’oreillettes et je regardais derrière moi dans les virages sinueux revenir Delgado. J’étais dans la réserve de ma réserve, je donnais tout, il me fallait réduire cet écart avant le contre la montre. Delgado m’a passé à 4 km du finish, mais j’ai continué mon effort, je ne voyais plus la foule, j’étais explosé et dans les 3 derniers km, je limitais mon écart avec lui de 4 sec. A l’arrivée, je m’ écroulais par terre et je plongeais dans un état semi comateux, on m’a mis sous oxygène et on m’a conduit à l’hôpital. Mais qu’importe, j’avais réduit l’écart qui me suffisait pour remporter le maillot jaune au contre la montre plus tard. Ce fut un beau duel, une sacrée belle bagarre. »
28 ans après, vous êtes toujours sur le Tour de France, que faîtes vous durant ce tour?
S.R: » Je suis Ambassadeur de la marque SKODA, tout comme Bernard Hinault qui lui fait aussi le protocole du podium. On est là pour accueillir les invités de Skoda comme ceux de Skoda Pays Bas pour la 1ère étape, et on leur montre le Tour avec nos yeux et notre connaissance. On tente de leurs transmettre notre passion. »
Toujours dans le cyclisme sinon?
S.R: « Bien sûr. Avec ma compagnie de voyages à l’Ile de Majorque, où je propose des stages pour les adeptes du vélo . Cette année on va d’ailleurs fêter nos 20 ans d’existence et on a crée le Tour de Phares pour fêter cela, du 17 au 22 Octobre. L’occasion de découvrir Majorque avec Maurizio Fondriest et moi-même. Je tenais vraiment à inviter Maurizio qui est non seulement un grand champion mais un grand homme et un ami. Il en a gagner de belles courses comme des étapes au Giro, des classiques comme milan San Remo, un titre de Champion de Monde et il y en a tant d’autres. On passera par des endroits magiques comme La Sierra de Tramuntana ou le célèbre phare de l’île : le phare Formentor.
Dernièrement, j’ai reçu Charly Mottet qui est un ami. il n’était pas remonté sur un vélo depuis des années. Ca a été l’occasion, et on a passé un très bon moment à se remémorer nos aventures comme justement le Tour 1987.
Durant ces stages, c’est surtout l’esprit de convivialité qui prime. Il y a toutes les nationalités, comme des Américains, des Anglais,Allemands, Néerlandais, Français et Irlandais. D’ailleurs ces derniers aiment bien finir avec une guitare au fond d’un restaurant le soir pour y chanter quelques chansons de chez nous. Un super moment entre amis. »
Propos exprimés le 2 juillet 2015 et publiés sur le site Be Celt. On remarquera que la mémoire du Champion le trahit dans ses souvenirs de l'étape de la Plagne.
JEAN-FRANCOIS BERNARD A PROPOS DU TOUR DE FRANCE 1987
Jean-François Bernard au sommet du Ventoux au Tour de France 1987 |
Jean-François, quel est votre meilleur souvenir du Tour de France ?
On va dire le contre-la-montre de Dijon, en 1987 (24e étape, ndlr). C’était la veille de l’arrivée. Je me battais pour le podium avec Charly Mottet. Dans ce Tour, il y avait surtout un duel entre Pedro Delgado et Stephen Roche, qui eux se battait pour la victoire finale. C’est certainement un de mes meilleurs souvenirs parce que, ce jour-là, j’ai battu Roche et Delgado.
Parlez-nous de cet autre chrono, celui entre Carpentras et le mythique mont Ventoux (18e étape)…
Dès la veille, je savais que j'étais très bien. C’était une journée de repos : j’étais allé reconnaître le parcours. Je connaissais le Ventoux parce qu’on l’avait monté à plusieurs reprises sur Paris-Nice mais pas jusqu’en haut. Je ne vais pas dire que je me sentais imbattable mais j’étais sûr de jouer la gagne. Ça restait compliqué parce qu’il y avait les Colombiens et des garçons qui étaient là pour gagner le Tour comme Roche, Delgado, Mottet, même Fignon. Des coureurs qui avaient peut-être plus d’expérience que moi. J’étais un jeune coureur à cette époque-là. Mais je me sentais vraiment très bien.
C’est un parcours qui vous convenait ?
Oui, c’est le genre de parcours qui m’a toujours plu. On dit toujours qu’on manque d’air à certains moments dans le Ventoux. Moi, je n’ai pas vraiment ressenti ça. Et puis c’était un jour où j’avais aussi fait un choix tactique, en changeant de vélo : j’étais parti avec un vélo de contre-la-montre, ce qui m’a permis de prendre du temps sur mes adversaires, dans la première partie (sur le plat). Après, j’ai changé, ce qui m’a permis d’utiliser un vélo plus adapté à la montée finale, avec des braquets adaptés.
Ce fut donc aussi une victoire tactique ?
Oui, ce n’était pas que physique. C’est un tout. En plus, ce jour-là, j’avais des jambes exceptionnelles, qu’on n’a pas tous les jours dans le cyclisme. Des jours comme ça, on n’en a que quelques-uns dans sa carrière. Ce jour-là, tout tournait très bien : le changement de vélo s’est bien passé, j’avais déjà pris du temps en début de course, j’ai continué à creuser les écarts dans la deuxième partie… Et puis, on est toujours porté par ce public et par cet endroit qui est quand même un peu mythique.
Qu’a-t-il de spécial, ce mythique mont Ventoux ?
On n’appelle pas ça le mont Chauve pour rien. C’est un peu lunaire, il n’y a pas du tout de végétation. On voit le sommet et l’antenne de très loin, dès le Chalet Reynard : à ce moment-là, on sait qu’on n’est pas arrivé, qu’il reste encore 6 kilomètres. C’est très difficile. C’est souvent exposé au vent et il n’y a rien pour se protéger, si ce n’est la foule de spectateurs. Il y a toujours beaucoup de monde. Par contre, si vous faites une arrivée au mois de mars pour le Paris-Nice, il y aura beaucoup moins de spectateurs et on sera beaucoup plus exposés au vent. Le Ventoux reste mythique sur le plan sportif, avec également la mort de Tom Simpson (en 1967)… C’est un ensemble de choses qui font la légende du mont Ventoux.
Qu’avez-vous ressenti en endossant le maillot jaune à l’issue de cette victoire d’étape ?
La chose la plus importante ce jour-là, c’était déjà de gagner l’étape. Mais au fur et à mesure des arrivées des autres coureurs, avec les écarts, je savais que j'allais m'emparer du maillot. Ce fut LE plus de la journée : prendre le maillot sur le Ventoux, en plus en étant français…
Les jours suivants ont été plus difficiles pour vous, dans ce Tour 1987…
Le lendemain de la prise de pouvoir au Ventoux, dans le Vercors, j’ai été victime d’une crevaison à un très mauvais moment de la course. Le dépannage a mis un peu de temps à se mettre en route. Ensuite, j’ai eu un autre saut de chaîne et j’ai perdu le Maillot jaune. Donc la joie d’avoir pris le maillot au Ventoux a été de courte durée.
Cela reste donc un souvenir douloureux ?
Je pense que le Tour 1987 reste douloureux. C’est vrai que je suis 3e sur le podium, mais ce n’est pas une victoire sur les Champs-Elysées. Une fois de plus, je pense que ce Tour, j’aurais dû le gagner. Je suis le seul coureur avec Schumacher à avoir gagné les 2 chronos du Tour sans gagner le Tour (les performances de l’Allemand ont été rayées des tablettes du Tour 2008 suite à un contrôle positif).
Avec du recul, qu’est-ce qui vous a fait perdre le Tour ?
C’est un tout. La première chose, c’est ma jeunesse et mon manque d’expérience (il avait 25 ans à l’époque). Après, je pense avoir commis quelques erreurs tactiques à certains moments de la course. Il faut aussi savoir qu’on avait une relation assez difficile avec le directeur sportif, Paul Koechli, qui était assez critiqué par ses compères des autres équipes. C’est un ensemble d’éléments.
Comment parvient-on à digérer ça ?
On est bien forcé, même si la digestion peut durer longtemps. C’est après qu’on se rend compte qu’on est passé à côté de quelque chose. Etre troisième du Tour, c’est bien : on est connu parce qu’on a gagné le Ventoux, parce qu’on est sur le podium du Tour, parce qu’on a gagné Paris-Nice… Mais on n’a pas gagné le Tour. Quand on gagne le Tour et qu’on est invité quelque part, on a une autre ampleur que lorsqu’on est simplement troisième. La marche entre la troisième et la première place est énorme, même s’il y avait quand même la récompense d’être sur le podium.
Au final, ce Tour 1987 reste donc une frustration…
On a de la joie parce qu’on est sur le podium mais on a aussi de la frustration parce qu’on se rend compte qu’on est passé à côté de quelque chose de grand. En plus, si j’avais gagné ce Tour 1987, j’aurais été le Français qui succédait à Bernard Hinault et Laurent Fignon. Depuis, on n’a pas eu de Français vainqueur du Tour. Je serais certainement rentré d’une autre façon dans la légende, en étant le dernier Français vainqueur du Tour
Propos recueillis sur RMC-BFM le 19 juin 2013
LES SPONSORS DU TOUR DE FRANCE 1987
Pedro Delgado, Andy Hampsten, Stephen Roche, Luis Herrera, Raul Alcala dans la Côte de Laffrey |
Maillot jaune : le Crédit Lyonnais (banque)
Maillot vert : BP (carburant)
Maillot blanc à pois rouge : Café de Colombia (café)
Maillot blanc : Super Croix (lessive)
Maillot du combiné : Conseil général des Hauts-de-Seine (92)
Maillot rouge : Catch (insecticides)
Casquettes jaunes : Ryobi (motoculture)
Casquettes vertes : BP
Prix de la combativité : BNP (banque)
Trophée du meilleur rouleur : La Redoute (vente par correspondance)
Prix de l'amabilité : Rallye (grande distribution)
Les sponsors des équipes sont détaillés dans le livre.
COLS ET CÔTES DU TOUR DE FRANCE 1987 PAR CATEGORIES (HC, 1 ET 2)
Col du Galbier (versant sud) |
HORS CATEGORIE
Col du Galibier (2642 m). Passage en tête : Pedro Munoz (Esp)Col de la Madeleine (1993 m) : Anselmo Fuerte (Esp)
La Plagne (1970 m) : Laurent Fignon (Fra)
Mont Ventoux (1910 m) : Jean-François Bernard (Fra)
L'Alpe d'Huez (1815 m) : Federico Echave (Esp)
Luz-Ardiden (1720 m) : Dag-Otto Lauritzen (Nor)
Col de Joux-Plane (1713 m) : Eduardo Chozas (Esp)
Col d'Aubisque (1709 m) : Thierry Claveyrolat (Fra)
Col du Soudet (1540 m) : Robert Forest (Fra)
1ère CATEGORIE
Cormet de Roselend (1968 m) : Mathieu Hermans (Bel)Col des Saisies (1664 m) : Omar Hernandez (Col)
Col de la Colombière (1618 m) : Eduardo Chozas (Esp)
Col du Coq (1434 m) : Denis Roux (Fra)
Col de Chalimont (1350 m) : Pedro Delgado (Esp)
Col de Tourniol (1145 m) : Teun Van Vliet (PB)
Col de Burdincurutcheta (1135 m) : Raul Alcala (Mex)
Col du Champ du Feu (1099 m) ; Hendrik Devos (Bel)
Col de Marie-Blanque (1035 m) : Luis Herrera (Col) puis Gilbert Duclos-Lassalle (Fra)
Laffrey (904 m) : Federico Echave (Esp)
Le Cade (835 m) : Régis Clère (Fra)
2ème CATEGORIE
Mont Aigoual (1567 m) : Silvano Contini (Ita)Col des Aravis (1486 m) : Eduardo Chozas (Esp)
Col de Chaud Clapier (1431 m) : Laurent Fignon (Fra)
Col de la Bataille (1313 m) : Juan Carlos Castillo (Esp)
Col des Bordères (1156 m) : Teun Van Vliet (PB)
Col du Donon (727 m) ; Raul Alcala (Mex)
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