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C’est à deux cents mètres du Col de Tourniol, deuxième porte d’entrée dans le Vercors, que le coup de théâtre se produit. Au pire endroit, Jean-François Bernard est victime d’une crevaison.
Peu attentif ? Mal informé ? Perturbé par les bruits d’encouragements, de klaxons et sirènes ? Son directeur sportif Paul Köchli n’apprend la nouvelle qu’avec retard. Jean-Claude Leclercq a donné sa roue à son leader qui y a perdu une quinzaine de secondes supplémentaires. Quinze secondes, dans un Tour de France de 4230 kilomètres, ce n’est pas grand-chose : 150 mètres.
C’est beaucoup. Le Nivernais est maintenant derrière le groupe. Dans la délicate descente dite du Petit Tourniol qui, en 3 km, plonge vers l’oasis pâturé de Léoncel, Jeff rattrape puis dépasse tant bien que mal un tiers de la soixantaine de membres du petit peloton.
Tombeau refermé, il arrive à l’Abbaye de Léoncel, immédiat pied du Col de la Bataille.
Un désert.
Un désert noir de monde !
En pleine poursuite, il doit freiner brutalement. Il pose pied à terre. Le Maillot Jaune est bloqué dans un embouteillage au Désert de Léoncel !
De l’autre côté du bouchon, Martial Gayant emmène Laurent Fignon et Charly Mottet à un train d’enfer.
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De Berlin à Paris, L’odyssée du Tour de France 1987 vous emmène dans le peloton des plus grands athlètes des belles années du cyclisme.
Sur un parcours visitant toutes les montagnes du pays, donnant leur importance à tous les types de contre-les-montre, dans la canicule ou sous l’orage, vous y côtoyez des champions et leurs équipiers, leurs directeurs sportifs, la direction de l’épreuve. Vous découvrez de l’intérieur le rôle essentiel joué par chacun des acteurs.
Le récit au rythme de la course projette votre regard vers tous les aspects de la compétition cycliste, son histoire et ses contextes.
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